La 32ème édition du Tour Auto est lancée avec un itinéraire reliant Paris à Cannes. Durant cinq jours, les concurrents se mesurent sur quatre circuits (Dijon-Prenois, Bresse, Charade, Paul Ricard) et dix épreuves
spéciales. Un programme qui mène la caravane du Tour Auto à Beaune, Clermont-Ferrand, Valence et au Castellet avant de terminer sa route sur la « French Riviera » à Cannes. Les 236 équipages de 16 nationalités arrivent des quatre coins de du monde.
Comme toujours, des voitures sont mises à l’honneur et ils pourront, cette année, (re)découvrir des marques anglaises disparues comme AC Ace Bristol ou Zephyr, Austin Healey 100/4 M, Frazer Nash Le Mans Coupé, Healey Silverstone, Jowett Jupiter, MGA Twincam, Morris Cooper S, Sunbeam Alpine ou encore Triumph TR2 et
TR3. Parmi les personnalités on peut citer Henri Pescarolo et son co-équipier Michel Périn, Thierry Boutsen, vainqueur du Tour Auto 2022, les ouvreurs Ari Vatanen et Eric Hélary, et enfin, Jean-Pierre Lajournade, double vainqueur en 2015 et 2016 du Tour Auto, qui tire sa dernière révérence. Cette année c’est le château de Vaux le
Vicomte, perle de l’architecture du XVIIème, qui donnera le ton de ce 32ème Tour Auto. Puis rendez-vous sur la Côte d’Azur, après 2000 kilomètres de routes pittoresques jalonnées d’épreuves chronométrées sur circuits et routes fermées.
Après les routes pittoresques au cœur du Parc Naturel Régional des Forêts, les concurrents se présentent à la première épreuve sur route au bord du Lac de la Vingeanne. Ce sont les plus avisés qui ont avancé leurs pions…
tels Nigel Armstrong et Mark Freeman dans une Shelby Cobra 289 (#206) de 1965 qui s’imposent lors de cette première épreuve spéciale. Le circuit de Dijon Prenois, une piste bien connue de nombreux pilotes, tels qu’Alain Prost, René Arnoux, offre à Thierry Boutsen et son co-pilote Hervé Ordioni l’occasion de se mettre en avant en se plaçant en première position de la catégorie Compétition au volant de la Shelby Cobra 289 (#201).
La 2ème journée de compétition démarre par une mise en jambes sur le circuit de Bresse, un rendez-vous classique du Tour Auto. Cette 2ème épreuve circuit confirme la bonne forme de Thierry Boutsen et Hervé Ordioni qui placent leur Shelby Cobra 289 sur la plus haute marche.
II reste encore deux spéciales chronométrées à parcourir avant de rejoindre la ville étape de Clermont-Ferrand. La Côte Mâconnaise, plutôt vallonée dans les vignobles du Mâconnais donne l’avantage à l’équipage français
Bertrand et Anne Penlae qui décrochent le meilleur temps avec leur Porsche 911 2,0L de 1965. Puis direction la Côte Roannaise à travers les monts du Beaujolais et du Lyonnais, et ce sont le pilote aixois Mr John of B et son co-pilote Sibel dans la Ferrari 512M qui décrochent le meilleur temps. Un monstre sacré de l’Endurance qui vient clairement de tenir tête aux bêtes de rallye durant l’épreuve.
Au menu de cette troisième journée, un circuit en montagne, deux épreuves spéciales sur route et une météo capricieuse qui s’est invitée dans la compétition, en perturbant significativement le déroulé. La journée démarre sur le circuit de Charade, les spectateurs assistent à une belle bataille entre la Ford GT 40 #216 d’Emile
Breittmayer et la Shelby Cobra 289 #201 de Thierry Boutsen. C’est finalement l’équipage Breittmayer/Thomas #216 qui remporte la victoire dans la catégorie compétition. Malheureusement c’est l’abandon pour l’équipage de la Ferrari 512M, victime d’un accrochage avec un concurrent sur le circuit de Charade, la magnifique Ferrari
est très endommagée et doit abandonner. L’itinéraire conduit les équipages depuis les monts d’Auvergne vers ceux d’Ardèche au départ de l’EC7 ‘Le Pays de Monfaucon. Cette longue spéciale de plus de 20 km provoque un changement en tête du classement, Thierry Boutsen, incontestable leader du classement depuis le départ, est sorti de la route. Roue avant-droite arrachée, la Shelby Cobra 289 #201 n’ira pas plus loin. C’est Sébastien Berchon qui a hérité du leadership avec sa Jaguar E-Type 3.8 de 1963 #203.
Le vendredi est le jour traditionnel de l’inversion des plateaux. Les derniers arrivés de la veille, la Régularité partent les premiers. Découverte du Parc Naturel régional des Baronnies, puis c’est au tour du Géant de Provence, le Mont Ventoux d’offrir ses somptueux paysages, dont le col des Tempêtes, un chemin annonçant le circuit Paul
Ricard, la fin de cette quatrième étape. L’épreuve sur route de SAINT NAZAIRE LE DESERT est un terrain de jeu privilégié pour les rallyes internationaux depuis de nombreuses années. Depuis l’abandon de Thierry Boutsen (Shelby Cobra 289 #201), Sébastien Berchon et Sébastien Bordier (Jaguar Type E 3.8 #203) commencent à envisager la victoire, pendant qu’Emile Breittmayer et Alexis Thomas (Ford GT40 #216) engrangent les victoires sur circuit ou en spéciale. Le Mont Ventoux est un compagnon de l’automobile depuis son origine. Sans surprise, pour la seconde fois consécutive, l’équipage Breittmayer/Thomas a décroché le meilleur temps de la spéciale.
Derniers efforts de la journée pour exceptionnellement dompter son grand tracé de 5,8 km . L’équipage Breittmayer/Thomas et leur Ford GT40 #216 termine cette première journée sur les chapeaux de roue en remportant la victoire dans la catégorie Compétition. La lutte pour les autres places du podium final promet d’être
explosive jusqu’au bout, opposant Fred Wakeman et Patrick Blakeney-Edwards (Shelby Cobra 289 #211) d’une part, Patrick et Alexandre Bonnardel (Jaguar Type E 3.8 #210) de l’autre.
Même suspense sur le front de la Régularité, avec Hamoniau-Dupard (Ferrari 250 GT Berlinetta Lusso #76), Martens-Pyck (Morris Mini Cooper S #35) et Poels-Prat (Mercedes 300 SL Coupé #65) réunis en moins de 10 secondes au sommet du classement général provisoire.
Ultime étape, aujourd’hui, ce sont donc trois épreuves spéciales sur route qui vont départager ceux qui ont encore l’espoir de monter sur le podium. C’est l’équipage Breittmayer/Thomas #216 qui fait le spectacle en remportant l’E.C. 12 très exigeant. L’E.C. 13 sillonne le haut Verdon, une spéciale joueuse à prendre avec prudence. L’équipage #178 Fabri/Furiani au volant d’une Alfa Romeo Giulia Sprint GTA de 1965 décroche le meilleur temps. La Der des Ders, c’est un tracé à vous donner le tournis. Comme ces derniers jours c’est l’équipage Emile Breittmayer et Alexis Thomas qui termine le rallye en beauté avec le meilleur temps de cette troisième spéciale de la journée à bord de la Ford GT40 #216.
Puis c’est enfin le bord de mer pour rejoindre Cannes et célébrer l’arrivée du Tour Auto 2023 sur la célèbre Croisette.
Les grands vainqueurs du Tour Auto 2023 sont …
Catégorie Compétition :
Sébastien Berchon et Sébastien Bordier dans la Jaguar E-Type 3.8 de 1963 (#203) (voitures de pré-66) sont les grands vainqueurs de la catégorie Compétition du groupe VHC.
La première place en Groupe G (véhicules de 1966 à 1971) revient à l’équipage #269 Claudio Roddaro et Michel Speyer avec leur Porsche 911 2,3L ST de 1970.
Dans la catégorie H-I (véhicules de 1971 à 1981), nous retrouvons Olivier Pernaut et Gerry Blyenberg, équipage #253 dans une sublime Ford Capri RS 2600 de 1975.
Catégorie Régularité :
Sur la première marche du podium de la catégorie Régularité du groupe VHC, nous retrouvons Eric Hamoniau et Jérôme Dupart dans la Ferrari 250 GT Berlinetta Lusso de 1963 (#76) .
L’équipage a été très régulier tout au long du rallye, jonglant entre la 5ème et la 3ème place dans le classement général par étape, leur assiduité les a propulsés à la première place. Il devance l’équipage 35 MARTENS Jean-Jacques / PYCK Aswin Morris Mini Cooper S 1275 (#35) et Mercedes-Benz 300 SL Coupe (# 65) de POELS Dominique / PRAT Stéphane.
PHOTOS MICHEL MORILLON