par Michel Morillon | Jan 25, 2022 | AUTO, RALLYE, SPORT AUTO
La 90e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo, manche inaugurale du Championnat du Monde FIA des Rallyes WRC quitte provisoirement Gap ville étape depuis 2014, pour prendre ses quartiers à Monaco. Retour en Principauté donc pour le parc d’assistance qui se situera sur les quais du port de Monaco et ses épreuves spéciales qui se dérouleront seulement sur deux départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Ces nouveautés ne sont pas les seules puisque les voitures WRC des Constructeurs (Ford, Hyundai, Toyota) seront pour la première fois des voitures hybrides, équipées d’une batterie complémentaire de 100 kW (136 ch), permettant de rouler en mode purement électrique et d’apporter un surcroît de puissance pendant les épreuves spéciales. Une autre révolution, après l’électrification, se situe dans le réservoir avec l’utilisation, pour la première fois aussi dans les voitures du Championnat du Monde des Rallyes, de carburant synthétique fourni par le distributeur exclusif de la FIA, la société P1 Fuels.
En dehors de ces nouveautés techniques, le parcours reprend des épreuves mythiques du Monte-Carlo comme Luceram / Lantosque ou le fameux col de Turini. Coté hautes Alpes on retrouve la spéciale ‘’coup de poker’’, Saint-Geniez / Thoard par le col de Fontbelle souvent enneigé et verglacé sur 3 à 4 kilomètres, un casse-tête pour le choix des pneus assuré.
Pour piloter cette nouvelle génération de voiture de rallye, les WRC Rallye1 hybrides, on retrouve les animateurs du championnat du monde avec des 
départs et l’arrivée de petits nouveaux issus du WRC2. Sébastien Ogier qui a mis un terme à sa carrière en WRC, va participer à quelques épreuves en 2022 avec Toyota. Parmi les jeunes en devenir il faut citer Kalle Rovenperä qui pilote une Toyota Yaris Rally1 et Olivier Solberg ( fils du champion du monde Peter Solberg) au volant d’une Hyundai i20 N Rally1.
Coté Français réjouissons nous, la relève arrive avec Adrien Fourmaux qui décroche un volant chez M-Sport pour une saison complète au volant de la nouvelle Ford Puma Hybrid Rally1. Cerise sur le 
gâteau, Sébastien Loeb tout juste rentré du Dakar où il s’est classé deuxième, est présent
avec M-Sport au volant de la Ford Puma Hybrid Rally1. Les trois constructeurs engagés en WRC, Toyota, Hyundai et M-Sport Ford s’engagent sur trois ans pour développer et engager des voitures hybrides, ce qui est une belle manière de fêter le 50e anniversaire de la création du Mondial des rallyes en 1973.
Toutes les manches du Championnat du Monde des Rallyes WRC commencent par un shakedown (petit parcours en amont du rallye qui peut être parcouru à plusieurs reprises et permet aux pilotes de peaufiner leurs réglages) et c’est d’autant plus utile cette année, avec l’arrivée de la technologie hybride.
Le shakedown nous donne une première hiérarchie des forces en présence et à la surprise générale c’est Sébastien Loeb (Ford Puma Hybrid Rally1) qui réalise le meilleur temps des deux premiers passages, Sébastien Ogier (Toyota Yaris Rally1) s’adjugeant le troisième.
La 90e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo démarre par deux spéciales de nuit et notamment le col du Turini, c’est Sébastien Ogier qui tire le premier et rentre à Monaco en tête avec 5“ s’avance sur un étonnant Sébastien Loeb qui dompte à merveille sa Ford Puma. Sébastien Loeb : « on a eu un départ difficile, mais c’était vraiment piégeux sur le haut avec des portions glacées. Je ne voulais pas faire d’erreurs sur la glace et j’ai été assez sur la défensive. Mais ça fait du bien. Il y a beaucoup de puissance et j’avais un très bon feeling avec la voiture ».
La deuxième journée du rallye comprend trois spéciales à parcourir deux fois sur un parcours parsemé de portions verglacées. Ogier et Loeb se bagarrent à coups de secondes et laissent la concurrence à distance. Seul Elfyn Evans Toyota Yaris Rally1 parvient à rester dans le rythme. Les Hyundai i20 Rally1 de Thierry Neuville et Ott Tänak sont déjà distancées et peine à trouver les bons réglages. Pour le Français Adrien Fourmaux , le rallye s’arrête avec un grosse sortie de route qui pulvérise sa Ford Puma Hybrid, heureusement l’équipage est indemne. A la surprise générale Sébestien Loeb et sa Ford Puma rentrent en leader à Monaco avec une petite avance de 9“ sur Sébastien Ogier et 15“ sur Elfyn Evans. Les autres concurrents sont distancés notamment les pilotes Hyundai déjà à plus d’une minute. Thierry Neuville « Rien n’a changé. On a tenté quelques réglages qui ont mieux fonctionné, mais ça fait peur. Du point de vue du châssis, j’ai beaucoup de surprises. Nous devons améliorer ça. »
Pour la troisième journée du rallye, les concurrents se dirigent vers la région de Dignes et la spéciale juge de paix Saint-Geniez /Thoard où le choix des pneus est difficile avec les quatre kilomètres de neige et de glace au col de Fontbelle. Sébastien Ogier (Toyota Yaris Rally1) passe à l’attaque, il gagne les deux premières spéciales et revient à égalité parfaite à la mi-journée. Dans la spéciale 11 Saint-Geniez / Thoard tant redoutée par les pilotes, c’est l’hécatombe, Ott Tänak (Hyundai i20 Rally1) abandonne sur une double crevaison, il avait embarqué une seule roue de secours. Elfyn Evans (Toyota Yaris Rally1) est victime d’une sortie de route et reste coincé dans un talus, il repartira en super 
rallye le lendemain. Craig Breen pointe désormais à la 3e place, il a pris le temps de d’acclimater à sa nouvelle Ford Puma et sa régularité paye. Le grand gagnant de la journée est Sébastien Ogier, il rentre à Monaco avec 21“ d’avance sur Sébastien Loeb qui a fait un mauvais choix de pneus dans la dernière spéciale. La victoire finale se profile pour Ogier mais il reste à parcourir les quatre dernières spéciales du 4e jour de course et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Les positions des leaders semblent assurées, après deux spéciales Ogier compte 24’’ d’avance sur Sébastien Loeb. On assiste alors à un 
premier coup de théâtre, dans l’avant dernière spéciale La Penne / Collonges, Sébastien Ogier est victime d’une crevaison, il prend la décision de ne pas s’arrêter et concède 34’’ à Sébastien Loeb qui gagne cette spéciale. Tout va se jouer dans la dernière épreuve Briançonnet / Entrevaux. Sébastien Loeb part en mode gestion pour conserver ses 9,5’’ d’avance, mais dernier rebondissement, Sébastien Ogier écope de 10“ de pénalité pour départ anticipé, il n’y a plus de suspens. Sébastien Ogier : « Au départ, le moteur a fait un bruit bizarre. Ça m’a perturbé et peut-être que j’ai relâché trop tôt. Je peux garder la tête haute. J’ai effectué le travail tout au long du week-end et malheureusement, c’est la loi du rallye ».
Même sans cette pénalité Loeb aurait gagné la 90e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo avec 0,5“ d’avance après 296 kilomètres d’épreuves chronométrées, « Incroyable, Fantastique ».
Sébastien Loeb associé à Isabelle Galmiche, sa nouvelle copilote, remporte son 8ème Rallye Monte-Carlo et s’offre une 80e victoire en WRC.
En WRC2, la victoire du tenant du titre Andreas 
Mikkelsen Skoda Fabia Evo. Le premier Français dans cette catégorie est Yoann Rossel, le champion du monde WRC3 2021, il prend la 6e place du WRC2.
En catégorie RGT (deux roues motrices) la victoire revient à Raphaël Astier (Alpine A110) devant Manu Guigou (Alpine A110) et le toujours fringuant François Delecour toujours spectaculaire sur son Alpine A110.
Ce mano à mano entre les deux Seb, Loeb et Ogier, 17 titres de Champions du Monde WRC à eux deux, nous a tenu en haleine pendant tout le rallye, pour le plus grand plaisir des très nombreux spectateurs présents sur le parcours.
par Mica Guimard | Oct 5, 2021 | AUTO, RALLYE, SPORT AUTO
La 21ème édition du Tour de Corse Historique promet de belles épreuves qui se dérouleront du 4 au 9 octobre. Elle r »unit un plateau de pilotes prestigieux pour une boucle de 900 kilomètres sur l’Ile de Beauté.
Un chiffre record, 350 engagés répartis dans les trois catégories éligibles – VHC (Véhicules Historiques de Compétition), VHRS (Véhicules Historiques Régularité Sportive) et Légende (exhibition sans chronométrage) sont inscrits pour ce Tour de Corse 2021. Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, Italie, Lichtenstein, Luxembourg, Mexique, Monaco, République tchèque, Royaume Uni, Russie, Suisse et France. Jamais autant de pays n’ont été représentés au départ du Tour de Corse Historique.
Parmi les équipages, de nombreux gentlemen et « gentlewomen » drivers habitués des grandes courses historiques, mais également d’anciens pilotes professionnels. Honneur aux vainqueurs en titre, Alain Oreille copiloté par sa femme Sylvie, qui se sont imposés l’an dernier avec une Porsche 911. L’ancien champion du monde des rallyes en Groupe N, grand habitué du Tour de Corse dans ses versions « modernes » et historiques, s’alignera avec sa Porsche arborant le N°1 pour tenter d’ajouter une deuxième victoire d’affilée à son palmarès. Autres anciens vainqueurs, Philippe Gache sera au départ avec Vincent Landais (copilote en WRC) à ses côtés à bord d’une Mazda RX7, ainsi que Pierre-Manuel Jenot navigué par Slo dans une Ford Escort Mk2.
Bruno Saby reviendra également sur le terrain de ses exploits passés. Le vainqueur du Tour de Corse WRC 1986 conciliera plaisir de la course automobile historique et engagement pour une cause qui lui est chère : la lutte contre le cancer au travers de l’association « Espoir Isère contre le cancer » (www.espoir-isere-cancer.com), dont sa Ford Capri 2300, identique à celle avec laquelle il participa au Tour de Corse en 1970 avec son père, portera haut les couleurs.
Autre nom prestigieux celui de Bernard Béguin. Quadruple champion de France des rallyes (1979, 1991, 1992 et 1993). Le Grenoblois pilotera une Porsche de son ancien préparateur Louis Meznarie en voiture ouvreuse.
Tous les équipages auront à cœur d’aller au bout d’un nouveau parcours inédit de 900 kilomètres à boucler en cinq jours, composé de 18 épreuves spéciales dont certaines empruntées par la manche WRC, soit 350 km sur routes fermées.
La cérémonie de départ et les deux premières épreuves spéciales se dérouleront le mardi 5 octobre. Le lendemain, les concurrents prendront la direction du Nord-Est de la Corse où le village de Borgo accueillera le rallye pour la première fois. Puis, la compétition se dirigera vers le Nord-Ouest et la troisième ville étape : Calvi. Direction le Sud de l’Ile lors de la quatrième journée de rallye pour rejoindre la cité de Propriano, autre nouveauté de cette édition. Enfin, l’arrivée de la 21ème édition sera jugée à Porto-Vecchio.
par Michel Morillon | Sep 6, 2021 | AUTO, RALLYE, SPORT AUTO
L’édition 2021 du Tour Auto Optic 2000 a pris ses quartiers au sein d’un tout nouvel écrin : celui du Grand-Palais Ephémère installé à Paris sur le Champ-de-Mars pendant les travaux du Grand Palais. Les 210 concurrents se sont lancés sur les routes de France et se mesurent lors 
d’épreuves chronométrées (Compétition ou Régularité) sur quatre circuits et dix épreuves spéciales sur routes fermées.
C’est du château de Courances dans l’Essone qu’est donné le vrai départ du Tour Auto et c’est du côté d’Avallon, dans l’Yonne que les concurrents attaquent le premier secteur chronométré. On assiste déjà à un coup de théâtre, deux des favoris ne sortent pas de la spéciale, les deux Type E de Lajournade et Favaro sont trahies par leur mécanique et abandonnent. Du coup c’est peut-être l’année 
des Cobra et leur gros V8. Van Riet s’impose devant Ludovic Caron. Direction le circuit de Dijon-Prenois pour la deuxième épreuve de la journée. En VHC, la bataille est superbe en tête. Caron, Van Riet, Cobra et Sirgue Ford GT40 s’échangent les positions, c’est la Ford GT40 qui a le dernier mot et gagne la course. En catégorie Compétition GHI, le plateau 5 a son épouvantail, la Matra MS 650 de John of B nous régale les tympans et gagne haut la main cette première épreuve sur circuit. En catégorie Régularité c’est la Porsche 356 de Rigondet/Souillard qui prend la tête du Tour Auto.
La deuxième étape emmène les concurrents sur le circuit de Bresse puis dans les montagnes savoyardes. En VHC la suprématie des Shelby Cobra se confirme, elles terminent l’étape à Aix- les-Bains aux deux premières places et se débarrassent de la Ford GT40 d’Olivier Sirgue qui prend 11’40 de pénalité. En Compétition GHI ce 
tracé en lacets n’a pas permis à la Matra de s’exprimer, même si elle termine en tête du groupe “I”. Entendre ce V12 mythique à flanc de montagne reste une expérience unique. C’est Pierre Dischamp/Jérôme Dupard qui prend les commandes de la Régularité sur son Alfa Roméo Sprint Véloce.
L’étape Aix-les-Bains Valence nous réserve encore des surprises de taille avec l’abandon de Ludovic Carron Shelby Cobra alors second au classement, il laisse le champ libre à Christophe Van Riet également sur Cobra qui augmente son avance et termine l’étape en tête du VHC. La Jaguar Type E de Berchon/Bordier casse l’hégémonie des Cobra et prend la 2ème place de la catégorie. En Compétition GHI, Brigand /Albert Porsche 911 Carrera RSR sont performant et confortent leur première place. La Matra MS 650 a souffert sur des routes peu adaptées à ses qualités mais elle est toujours au contact. En Régularité c’est un ancien vainqueur Nicoules/Nicoules Mercedes Benz 300 SL qui prend le commandement à Valence.
Pour ce quatrième jour du Tour Auto 2021, les concurrents s’élancent de Valence pour partir dans l’Est du côté Baronnies puis revenir en direction du contrefort des Cévennes. On prendra ensuite la direction du circuit de Lédenon avant de se présenter au pieds des arènes de Nîmes. Sur cette étape Van Riet /Werner Shelby Cobra dominent en VHC, on note la remontée de Thierry Boutsen (l’ancien pilote de F1) Porsche 911 dans ce top 5. Brigand /Albert gèrent la 
catégorie Compétition GHI. Derrière c’est serré entre les Ferrari et la Ford Escort des Jean, toujours présente. En Régularité, une nouvelle fois il y a eu des pénalités, George/Hugo Ford Cortina Lotus devancent les Nicoules Mercedes 300 SL qui restent en tête du classement.
Au programme de la dernière journée, une longue liaison pour rejoindre le circuit Paul Ricard avant d’enchaîner sur les deux dernières spéciales, dans l’arrière-pays et rejoindre Nice pour l’arrivée du 30ème Tour de France Optique 2000.
C’est l’équipage Van Riet /Werner Shelby Cobra 289 qui remporte le 30ème Tour de France Optique 2000, il a dominé ce Tour Auto 2021 de bout en bout. La concurrence a été repoussée petit à petit et les écarts sont finalement conséquents. Berchon et Bordier, qui portaient les espoirs du clan des Type E après l’abandon de Favaro et Lajournade sont de beaux seconds. C’est une autre Cobra, celle de l’équipage Kohle /Laboisne qui monte sur le 
podium à la 3ème place. La catégorie Compétition est remporté par l’équipage Brigand /Albert Porsche 911 Carrera RSR. Ils ont réussit à devancer l’auto la plus admirée de ce Tour Auto, la Matra MS 650 de l’équipage John of B /Sibel qui malgré des terrains peu adaptés à ce prototype, a réussi à rallier Nice à la deuxième place. En Régularité les règles ont changé et c’est maintenant le meilleur concurrent de toutes les classes de régularité (GHI) qui est 
classé. C’est l’équipage Jay /Jay Lancia Fluvia 1600 HF qui remporte la Régularité devant l’Opel de Priam / Pauwels, une auto qui avait la cote au bord des routes avec son équipage féminin et la Ferrari 275 GTB de Brocades Zalberg /Drapeau qui complète le podium. Avec ce changement, l’équipages Nicoules /Nicoules Mercedes Benz 300 SL se retrouvent à la 4e place. En VHC par contre, c’est une nouvelle victoire pour eux.
Ce 30ème Tour de France Optique 2000 a connu un véritable succès populaire, les spectateurs étaient nombreux sur toutes les étapes, la magie Matra MS 650 a sûrement opéré !!!!!!
Michel MORILLON
par Michel Morillon | Sep 6, 2021 | AUTO, RALLYE, SPORT AUTO
Le Rallye Mont-Blanc Morzine marque le retour à la compétition pour le Championnat de France des Rallyes après la pause estivale. Pour la 73ème édition, le plateau est exceptionnel, 218 engagés en moderne, 50 en VHC (véhicules historique de compétition) mais également les formules de promotion : le Clio Trophy France, la 208 Rally Cup, et le tout nouveau Trophée Alpine Elf Rally.
On retrouve pas moins de 35 véhicules R5 et les principaux acteurs du Championnat de France des Rallyes, Eric Camilli Citroën C3 le leader du championnat, Yoann Bonato Citroën C3, quatre victoires sur le Rallye du Mont-Blanc, Quentin Giordano Volkswagen Polo GTI à la recherche de sa première victoire toujours placé. Mais la cerise sur le gâteau c’est la présence du nonuple Champion du Monde des rallyes, Sébastien Loeb et de François Delecour au volant des furieuses 306 Maxi Kit Car pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Le Sébastien Loeb Racing lance un département Kit Car et souhaite proposer aux propriétaires de voitures Kit Car de bénéficier d’une préparation minutieuse mais également louer l’une des 3 voitures de l’écurie alsacienne pour un rallye (deux 306 Maxi / Saxo).
Dés les premières spéciales la lutte est intense entre les prétendants à la victoire, c’est Quentin
Giordano qui tire le premier et remporte les deux premiers secteurs chronométrés mais l’écart est faible, à la mi-journée il devance Yoann Bonato de 4,5 secondes. Eric Camilli est décroché et pointe à 14 secondes, Sébastien Loeb est dans le top 8 mais peine à prendre le rythme avec sa monture mythique, il perd 15 secondes.
La fin de journée est favorable à Yoann Bonato qui refait petit à petit son retard et termine cette première étape à une petite seconde de Quentin Giordano toujours leader. Eric Camilli bien accroché à la 3ème place est victime d’une crevaison est rétrograde à la 8ème place. L’exploit du jour revient à Sébastien Loeb qui place sa 306 Maxi à la 3ème place de la dernière spéciale du jour jouant clairement une position dans la top 5, il pointe désormais à 6 secondes du podium provisoire.
Yoann Bonato part le couteau entre les dents pour la deuxième étape du rallye, il gagne les deux premières spéciales et prend la tête du rallye dans la spéciale 10 pour 1,8 secondes. Sébastien Loeb est complètement dans le coup pour le podium et grimpe à la 3ème place provisoire avec un 2ème temps à seulement quatre dixièmes du Scratch.
La fin du rallye est un mano-à-mano entre Yoann Bonato et Quentin Giordano qui lâche quelques secondes dans les deux dernières épreuves spéciales et offre à Yoann Bonato sa 5ème victoire au Rallye Mont-Blanc Morzine , Yoann Bonato reste le maître du Mont-Blanc.
Deuxième place et déception pour Quentin Giordano Volkswagen Polo GTI qui visait sa première victoire en Championnat de France, c’est Quentin Gilbert Skodia Fabia qui arrache le podium devant Eric Camilli Citroën C3 auteur d’une énorme remontée pour terminer au pied du podium pour 2 petites secondes.
Derrière le duo intouchable, Sébastien Loeb 306 Maxi réalise une fantastique deuxième journée mais perd sa 3ème place et le podium dans l’ultime spéciale, il perd du temps : « il n’y a plus rien qui marche, plus d’amortisseurs, plus de freins, les changements de vitesse une fois sur deux » avoue le nonuple champion du monde, il termine à la 6ème place. Sur l’autre 306 Maxi François Delecour est contraint à l’abandon à la mi-journée sur problèmes mécaniques.
A noter le belle performance de Cédric Robert , Alpine A 110 catégorie RGT deux roues motrices qui s’intercale à la 7ème place au milieu des R5 quatre roues motrices.
Yoann Bonato revient en tête du championnat de France des rallyes à égalité de points avec Quentin Giodano, Eric Camilli chute à la 3ème place.
Michel MORILLON
La 90e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo, manche inaugurale du Championnat du Monde FIA des Rallyes WRC quitte provisoirement Gap ville étape depuis 2014, pour prendre ses quartiers à Monaco. Retour en Principauté donc pour le parc d’assistance qui se situera sur les quais du port de Monaco et ses épreuves spéciales qui se dérouleront seulement sur deux départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Ces nouveautés ne sont pas les seules puisque les voitures WRC des Constructeurs (Ford, Hyundai, Toyota) seront pour la première fois des voitures hybrides, équipées d’une batterie complémentaire de 100 kW (136 ch), permettant de rouler en mode purement électrique et d’apporter un surcroît de puissance pendant les épreuves spéciales. Une autre révolution, après l’électrification, se situe dans le réservoir avec l’utilisation, pour la première fois aussi dans les voitures du Championnat du Monde des Rallyes, de carburant synthétique fourni par le distributeur exclusif de la FIA, la société P1 Fuels.
En dehors de ces nouveautés techniques, le parcours reprend des épreuves mythiques du Monte-Carlo comme Luceram / Lantosque ou le fameux col de Turini. Coté hautes Alpes on retrouve la spéciale ‘’coup de poker’’, Saint-Geniez / Thoard par le col de Fontbelle souvent enneigé et verglacé sur 3 à 4 kilomètres, un casse-tête pour le choix des pneus assuré.
départs et l’arrivée de petits nouveaux issus du WRC2. Sébastien Ogier qui a mis un terme à sa carrière en WRC, va participer à quelques épreuves en 2022 avec Toyota. Parmi les jeunes en devenir il faut citer Kalle Rovenperä qui pilote une Toyota Yaris Rally1 et Olivier Solberg ( fils du champion du monde Peter Solberg) au volant d’une Hyundai i20 N Rally1.
gâteau, Sébastien Loeb tout juste rentré du Dakar où il s’est classé deuxième, est présent 
Le shakedown nous donne une première hiérarchie des forces en présence et à la surprise générale c’est Sébastien Loeb (Ford Puma Hybrid Rally1) qui réalise le meilleur temps des deux premiers passages, Sébastien Ogier (Toyota Yaris Rally1) s’adjugeant le troisième.
La deuxième journée du rallye comprend trois spéciales à parcourir deux fois sur un parcours parsemé de portions verglacées. Ogier et Loeb se bagarrent à coups de secondes et laissent la concurrence à distance. Seul Elfyn Evans Toyota Yaris Rally1 parvient à rester dans le rythme. Les Hyundai i20 Rally1 de Thierry Neuville et Ott Tänak sont déjà distancées et peine à trouver les bons réglages. Pour le Français Adrien Fourmaux , le rallye s’arrête avec un grosse sortie de route qui pulvérise sa Ford Puma Hybrid, heureusement l’équipage est indemne. A la surprise générale Sébestien Loeb et sa Ford Puma rentrent en leader à Monaco avec une petite avance de 9“ sur Sébastien Ogier et 15“ sur Elfyn Evans. Les autres concurrents sont distancés notamment les pilotes Hyundai déjà à plus d’une minute. Thierry Neuville « Rien n’a changé. On a tenté quelques réglages qui ont mieux fonctionné, mais ça fait peur. Du point de vue du châssis, j’ai beaucoup de surprises. Nous devons améliorer ça. »
Pour la troisième journée du rallye, les concurrents se dirigent vers la région de Dignes et la spéciale juge de paix Saint-Geniez /Thoard où le choix des pneus est difficile avec les quatre kilomètres de neige et de glace au col de Fontbelle. Sébastien Ogier (Toyota Yaris Rally1) passe à l’attaque, il gagne les deux premières spéciales et revient à égalité parfaite à la mi-journée. Dans la spéciale 11 Saint-Geniez / Thoard tant redoutée par les pilotes, c’est l’hécatombe, Ott Tänak (Hyundai i20 Rally1) abandonne sur une double crevaison, il avait embarqué une seule roue de secours. Elfyn Evans (Toyota Yaris Rally1) est victime d’une sortie de route et reste coincé dans un talus, il repartira en super 
rallye le lendemain. Craig Breen pointe désormais à la 3e place, il a pris le temps de d’acclimater à sa nouvelle Ford Puma et sa régularité paye. Le grand gagnant de la journée est Sébastien Ogier, il rentre à Monaco avec 21“ d’avance sur Sébastien Loeb qui a fait un mauvais choix de pneus dans la dernière spéciale. La victoire finale se profile pour Ogier mais il reste à parcourir les quatre dernières spéciales du 4e jour de course et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Les positions des leaders semblent assurées, après deux spéciales Ogier compte 24’’ d’avance sur Sébastien Loeb. On assiste alors à un 
premier coup de théâtre, dans l’avant dernière spéciale La Penne / Collonges, Sébastien Ogier est victime d’une crevaison, il prend la décision de ne pas s’arrêter et concède 34’’ à Sébastien Loeb qui gagne cette spéciale. Tout va se jouer dans la dernière épreuve Briançonnet / Entrevaux. Sébastien Loeb part en mode gestion pour conserver ses 9,5’’ d’avance, mais dernier rebondissement, Sébastien Ogier écope de 10“ de pénalité pour départ anticipé, il n’y a plus de suspens. Sébastien Ogier : « Au départ, le moteur a fait un bruit bizarre. Ça m’a perturbé et peut-être que j’ai relâché trop tôt. Je peux garder la tête haute. J’ai effectué le travail tout au long du week-end et malheureusement, c’est la loi du rallye ». 
Même sans cette pénalité Loeb aurait gagné la 90e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo avec 0,5“ d’avance après 296 kilomètres d’épreuves chronométrées, « Incroyable, Fantastique ».
Mikkelsen Skoda Fabia Evo. Le premier Français dans cette catégorie est Yoann Rossel, le champion du monde WRC3 2021, il prend la 6e place du WRC2.
Ce mano à mano entre les deux Seb, Loeb et Ogier, 17 titres de Champions du Monde WRC à eux deux, nous a tenu en haleine pendant tout le rallye, pour le plus grand plaisir des très nombreux spectateurs présents sur le parcours. 
